Ô douce, ô bien-aimée, ô ma belle ingénue,
Que n'ai-je pour vous plaire honneur, gloire et esprit,
Daignerez-vous un jour, et pour cela je prie,
Détourner vos yeux d'or vers mon cœur mis à nu ?
Dulcinée, à jamais, en vous est détenue
Mon âme ; et tout en moi n'attend rien qu'un souris
Pour chanter la victoire, tant j'ai, en ma folie,
Besoin du moindre espoir, même le plus ténu.
Mais pourtant, je le sais, que tout cela est vain !
Ce rêve finira dans un verre de vin,
Et je crierai ma peine, au vu, au su de tous.
Je ne suis qu'un ivrogne, un manant, et pourtant,
L'on peut me rire au nez, l'on peut crier au fou,
J'espèrerai toujours votre amour déroutant.
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