Previews Septembre 2010
Faits d’hiver : Je me perds dans les méandres de mon cerveau. La muse de mai qui venait me chatouiller l’oreille m’a quitté. Mes synapses font grève et mes neurones se meurent. Je souffre de la fuite de mon imagination. Mes mots sont de plus en plus lourds et trébuchants. Je ne peux plus dormir sans elle. Le cancer de mon cœur me fait souffrir le martyre, je ne peux plus écrire. Mes os se broient sous le poids de l’impuissante fécondation. Mes mains se raidissent jusqu’à devenir marbre. Je deviens le colosse aux mains d’argile.
La muse du mois de mai m’a quitté. La fuite à l’imaginative m’empêche de construire, des, phrases, co-é-rante-s. Le pas de l’Ankou se fait entendre. Il approche avec son arme aiguisée. Je le fauche dès son arrivée. Je me bats encore et encore contre cette gangrène accélérée. Le pas de la grande Faucheuse ne sont plus, je l’ai enfin vaincu. J’entends mon cœur battre. Je le vois sortir de ma poitrine. Il marche seul vers là-bas et les verticales du ciel. Cette synesthésie qui m’élève me rapproche de mon être aimé.
La muse du mois de mai est revenue. Elle ne me quittera plus.
Pages blanches, par Elrika
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Le mois prochain : Poupée
Previews Août 2010
Cacophonie petite note de musique à la tonalité grave décide d’écouter la musique ondulante de la mer. Le bruit des vagues résonne sur le tambour et l’enclume des vacanciers. Elle essaye en vain de reproduire le son de la mer déchaînée. Elle lance un râle timide qui tint plus du lac du Salagou en plein été que de l’océan Atlantique en automne. La petite note de musique rentre chez elle portée par le Mistral.Cacophonie petite note de musique retourne prendre des cours avec Hans Arp. Dans l’atelier elle se perd dans les méandres de son cerveau. Beethoven lui chatouille les narines et vient s’infiltrer dans ses pensées. L’heure de l’interrogation orale a sonné. Elle reçoit un 0/20 et un F-. Son professeur commente qu’il y a trop de rigueur et de contrôle dans ses cales-sons. Mais elle est déjà tombée amoureuse de l’ordre et de la constance. Elle se pend aux lèvres de Victor Hugo quand il lui murmure que « la musique c’est du bruit qui pense ».
Cacophonie petite note de musique n’aime pas sa vie. Elle voudrait l’échanger contre celle de sa cousine Euphonie. Chez ses parents règne le désordre. Mots ordonnés ne sont pas les. LE SILENCE N’EST PAS EXISTANT ! L’empire du bruit est à son âge d’or. Dans chaque pièce se trouve une ambiance différente. Tantôt jazz, tantôt rock n’ roll, tantôt rap, tantôt classique. Même dans les toilettes on entend de la musique relaxante pour couvrir les bruits de méditation.
Petit à petit Cacophonie apprend à s’ouvrir au monde, elle progresse. Elle voyage à travers le globe, découvre de nouvelles sonorités, de nouveaux airs. Elle se sent essouffler comme un asthmatique, elle veut se poser pour toujours, en a marre de vagabonder. Elle pense à toutes les villes et tous les villages où le vent l’a emportée, comme dans la chanson. Elle souffre de l’air du temps et se retrouve emportée à Paris, le sifflement d’une petite fille l’amène devant un bouquin surréaliste à la BNF. Elle voit une photographie de Man Ray, le photographe surréaliste. Ça y est elle sait, elle veut pouvoir être admirée elle aussi. Le son chantant du sifflement aigu de la gamine l’a inspirée. Elle ne veut plus être entendue mais vue. Elle veut être accrochée au mur d’un musée, qu’on l’expose en plein milieu d’un ancien hall de gare. Elle veut être le violon d’Ingres.
Cacophonie petite note de musique repart, elle s’essouffle de plus en plus. Elle suffoque, s’asphyxie, s’épuise. TOMBE et devient silence.
Preview Juillet 2010
Jeune fille mariée trop tôt, mariée à vingt ans, ne sait pas si elle le fera. Elle répond à la lettre de cette personne mystérieuse. Ses phares sont éteints, elle sort de la petite voiture rouge. Son cœur bat la chamade, son pouls s’accélère, elle ne voit rien venir. Est-elle prête ? Il est déjà trop tard. Elle sent dans le creux de ses reins une main chaude, douce qui lui paraît familière. Elle n’ose se retourner. Peur, gêne, adrénaline ? Un bandeau noir vient du ciel et se pose sur ses yeux maquillés et sa face pommadée. Ses pas sont lourds, ses jambes flanchent sous le poids de l’indécente infidélité qu’elle va commettre. Pourquoi ne rien avoir dit à personne ? Une amie fidèle aurait pu l’en dissuader, son mari aimant l’aurait aidé à surmonter ses doutes et ses peurs. Ils entrent dans ce motel au bord de cette grande autoroute, à côté de ce parking sombre. Les lueurs des voitures passant à vive allure se font témoins de cette aventure. Rien ne peut plus l’arrêter. Il fait glisser doucement sa main sur son visage, vers ses yeux. Le verra-t-elle ? Elle connaît ce parfum, ce geste. Tout est d’un faux calme. La tension musculaire se fait sentir dans le moindre mouvement corporel. Une danse sensuelle est en train de se jouer, une scène scabreuse et violente sous la domination masculine. Pas un mot seulement quelques cris et soupirs, non pas d’amour mais de délivrance. La nuit se passe comme dans un rêve, elle garde les yeux bandés, les cheveux roux attachés comme ses poignets. Le crépuscule vient. Il s’en va sans un mot, sans un geste. Elle enlève son voile pour découvrir une chambre vide rangée comme si rien ne s’y était passé, comme si elle avait dormi seule. Elle se rhabille sans son soutien-gorge. Il a dû l’emporter en trophée.
Jeune fille mariée trop tôt, mariée à vingt ans rentre chez elle au petit matin. Elle l’a fait, elle est adultère. Le reverra-t-elle un jour ? Peut être au détour d’une rue mais saura-t-elle le reconnaître ? Son parfum elle le sent toujours sur elle, dans ses cheveux, entre ses petits seins pointus. Elle le sent toujours en entrant dans la cuisine. Sur la table à côté de sa tasse à café chaude elle voit un petit mot orné d’une écriture familière. « Merci pour cette nuit. Je t’aime ». A-t-elle rêvé ? Est-elle sortie de chez elle ? Oui. Des pas familiers retentissent dans l’escalier et dans sa tête. Elle s’assoit, elle n’y croit pas. Elle le regarde lui avec son soutien-gorge dans la main. Il n’a pas l’air mécontent au contraire.
- Rappelle-toi qu’il y a toujours une fin heureuse. Mon petit jeu de piste t’as plu ?
Sans fidélité, par Elrika
Teasing partie 1, par Imashi
Nouvelles fraîches
Kaörin ayant quitté le fanzine et Charles étant dans l'impossibilité d'y participer régulièrement, nous accueillons Dare et Elrika au sein de l'équipe.
Les modifications de la charte sont les suivantes :
-Modification de l'équipe rédactionnelle et des signataires
-Officialisation d'une "deadline" : date limite à laquelle les oeuvres doivent être envoyées au coordinateur
-Modification de l'ordre de décision du thème
-Ajout du paragraphe "Blog"
-Disparition de la page réservée aux critiques
-Disparition du hors-série.
Les mandats ont également changé :
-Blog : titulaire Imashi, suppléante Dare
-Coordination : titulaire Liark, suppléant Cici
-Correction orthographique : titulaire Dare, suppléante Imashi
-Maquettage : titulaire Imashi, suppléante Elrika
-Relations extérieures : titulaire Cici, suppléante Liark
-Ventes : titulaire Elrika, suppléant Cici
En espérant que la nouvelle formule d'Art! saura vous plaire,