Previews Août 2010

Ce mois-ci dans Art! :



Synchronisation, par Liark


Cacophonie petite note de musique à la tonalité grave décide d’écouter la musique ondulante de la mer. Le bruit des vagues résonne sur le tambour et l’enclume des vacanciers. Elle essaye en vain de reproduire le son de la mer déchaînée. Elle lance un râle timide qui tint plus du lac du Salagou en plein été que de l’océan Atlantique en automne. La petite note de musique rentre chez elle portée par le Mistral.Cacophonie petite note de musique retourne prendre des cours avec Hans Arp. Dans l’atelier elle se perd dans les méandres de son cerveau. Beethoven lui chatouille les narines et vient s’infiltrer dans ses pensées. L’heure de l’interrogation orale a sonné. Elle reçoit un 0/20 et un F-. Son professeur commente qu’il y a trop de rigueur et de contrôle dans ses cales-sons. Mais elle est déjà tombée amoureuse de l’ordre et de la constance. Elle se pend aux lèvres de Victor Hugo quand il lui murmure que « la musique c’est du bruit qui pense ».
Cacophonie petite note de musique n’aime pas sa vie. Elle voudrait l’échanger contre celle de sa cousine Euphonie. Chez ses parents règne le désordre. Mots ordonnés ne sont pas les. LE SILENCE N’EST PAS EXISTANT ! L’empire du bruit est à son âge d’or. Dans chaque pièce se trouve une ambiance différente. Tantôt jazz, tantôt rock n’ roll, tantôt rap, tantôt classique. Même dans les toilettes on entend de la musique relaxante pour couvrir les bruits de méditation.
Petit à petit Cacophonie apprend à s’ouvrir au monde, elle progresse. Elle voyage à travers le globe, découvre de nouvelles sonorités, de nouveaux airs. Elle se sent essouffler comme un asthmatique, elle veut se poser pour toujours, en a marre de vagabonder. Elle pense à toutes les villes et tous les villages où le vent l’a emportée, comme dans la chanson. Elle souffre de l’air du temps et se retrouve emportée à Paris, le sifflement d’une petite fille l’amène devant un bouquin surréaliste à la BNF. Elle voit une photographie de Man Ray, le photographe surréaliste. Ça y est elle sait, elle veut pouvoir être admirée elle aussi. Le son chantant du sifflement aigu de la gamine l’a inspirée. Elle ne veut plus être entendue mais vue. Elle veut être accrochée au mur d’un musée, qu’on l’expose en plein milieu d’un ancien hall de gare. Elle veut être le violon d’Ingres.
Cacophonie petite note de musique repart, elle s’essouffle de plus en plus. Elle suffoque, s’asphyxie, s’épuise. TOMBE et devient silence.

Cacophonie, par Elrika




Wave Music, par Dare

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